Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/321

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peindre tous les plaisirs qu’une fortune considérable pourrait lui procurer dans le monde ; elle entendit cette longue énumération avec froideur.

Toute ma fortune est à vous, lui dit-il.

— Vous avez de la fortune !

— Oui, ma chère fille, elle est à vous.

— Ah ! que je serais heureuse de pouvoir reconnaître tous les bienfaits de M. Hervey !

Croyez-vous qu’il se contente de votre fortune, et qu’il ne veuille pas aussi le don de votre cœur ? — Ne rougissez pas, Virginie, et parlez avec franchise à votre père ; dites-moi, devrais-je lui refuser votre main s’il me la demandait ?

Je vois bien, dit Virginie, que les vœux de mon père seront toujours d’accord avec les miens ; mais, ajouta-t-elle en changeant de ton, ce n’est qu’hier que M. Hervey m’a parlé de mariage.