Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/59

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rable que peu honorable. — Faites-moi donc taire, mylady ! Que je suis insensé de croire qu’en mêlant ainsi l’esprit militaire à la philosophie, et en parlant de boucliers et de combats, je pourrai plaire à une belle et jolie femme !

« Notre ami le docteur X. rirait de mon système et de mon choix ; il me demanderait si le vrai but de la philosophie est de faire des expériences ou d’être heureux. Quelle réponse pourrais-je lui faire ? Je vous avoue que je n’en ai aucune de prête : le bon sens me condamne, et mon propre sentiment même réfute mon système. Je paierai bien cher de telles expériences. Sois grand homme et sois malheureux ; telle est, je crois, la loi de la nature, ou plutôt le décret du monde. Mylady ne lira pas ceci sans penser que je me crois un grand homme ; et, comme je déteste l’hypocrisie encore plus que la vanité, je ne chercherai pas à détruire