Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/199

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et de mauvaise humeur. Aussi, lorsque Jean lui adressa quelques questions, elle se contenta de lui répondre :

« Il est inutile de prendre la peine de chercher des pierres, vous n’en trouverez pas. Il n’y en a plus.

— Ne puis-je cependant chercher au même endroit que vous ? dit Jean.

— Cherchez, personne ne vous en empêche, » répliqua la vieille ; et ce fut la seule réponse qu’il put obtenir.

Jean n’était pas un enfant facile à décourager. Il alla vers les rochers, et, marchant lentement, il s’arrêta à toutes les pierres près desquelles il passait. Il arriva bientôt à un endroit où un grand nombre d’ouvriers étaient occupés à soulever des roches. Ils se baissaient et cherchaient ardemment dans les cavités. Jean s’avança et demanda s’il pouvait les aider.

« Oui, dit l’un, vous le pouvez. J’ai justement laissé tomber parmi ces cailloux une pierre de cristal que j’avais trouvée ce matin.

— À quoi ressemble-t-elle ? demanda Jean.

— Elle est blanche comme du cristal, » répondit l’ouvrier.

Jean cherchait soigneusement dans le tas de pierres. « Allons, dit l’ouvrier, c’est inutile. Ne vous donnez pas tant de peine, mon garçon.