Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/249

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pendant tu ne t’en vantais pas. Je vais te donner un arc, et je suis sûr qu’en t’exerçant tu pourras devenir un bon tireur pour le 1er  septembre.

— Mais, s’écria Henri, si vous voulez que Benjamin concoure pour le prix, il lui faut un costume.

— Pour quelle raison ? dit M. Gresham.

— Parce que tout le monde en a un. Lady Diana a parlé de ce costume pendant tout le dîner, et il est réglé maintenant, à l’exception des boutons. Ceux des jeunes Sweepstakes seront faits les premiers et serviront de modèles. Ils seront blancs et verts ; ce sera très-beau, j’en suis sûr. Je vais écrire ce soir à ma mère au sujet du mien, ainsi que m’y a engagé lady Diana. Je la prierai de me répondre sans faute, courrier par courrier ; si maman fait quelque objection, ce qui n’est pas probable, parce qu’elle ne regarde jamais à la dépense, je commanderai mon costume chez le tailleur de lady Diana.

— Miséricorde ! s’écria M. Gresham, qui était tout étourdi de la volubilité avec laquelle tout ce discours avait été prononcé. Puis il ajouta d’un air de simplicité : Je ne prétends pas être initié à toutes ces belles choses, mais je m’informerai ; tu t’informeras, Benjamin, et, si tu crois un costume indispensable, je t’en donnerai un.

— Vous, mon oncle ! comment, en vérité ! reprit