Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/273

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mais je crois que c’est là le sens de leurs paroles.

— Oui, oui, dit Henri avec vivacité, vous ne vous trompez pas : on a décidé cela le jour où j’ai dîné chez lady Diana, et même lady Diana doit se rendre à cheval avec un grand nombre de cavaliers.

— Peu importe, dit M. Gresham, il ne faut pas faire attendre plus longtemps MM. Sweepstakes ; decide-toi, Henri. Veux-tu t’en aller avec eux ou bien avec nous ?

— Mais, mon oncle, il est convenu que tous les costumes doivent être ensemble.

— Eh bien, va-t’en, puisque tu fais partie des costumes, » dit M. Gresham.

Henri descendit avec tant de précipitation qu’il oublia son arc. Benjamin s’en aperçut en prenant le sien, et le jeune homme de Bristol, que M. Gresham avait engagé à déjeuner, entendit faire cette observation :

« Je sais qu’il tenait à porter son arc, disait Benjamin, parce qu’il est orné de rubans de la même couleur que sa cocarde, et que c’est un complément de la tenue de tireur d’arc.

— Si vous voulez me le permettre je vais courir après M. Henri et le lui remettre.

— Je vous serai bien obligé. »

La route des Dunes était couverte de monde ;