Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/312

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— C’est un coup de la Providence. Je ne manquerai pas de le faire remarquer en racontant cette histoire. »

Christophe rentrait, apportant la nappe pour le souper. Mlle Thérèse reprit avec lui la conversation.

« Dans quelle maison cela est-il arrivé ?

— Chez lady Battersby !

— Ah ! ah ! je commence à voir clair là dedans. C’est parfait ! Quelle bonne histoire pour lady Battersby, quand je la verrai ! Comme ces quakers sont rusés ! Le vieux Éden, je le sais, a depuis longtemps le désir d’être présenté dans cette maison, et il a saisi le plus charitable prétexte ! Ah ! lady Battersby va bien rire quand je lui conterai l’affaire… Maintenant, continua Mlle Thérèse en se retournant vers Frédéric aussitôt quel le domestique fut sorti de l’appartement, maintenant monsieur Frédéric Montagne, j’ai une faveur toute particulière à vous demander. Lady Battersby me fait l’honneur de venir passer demain la matinée avec moi ; je désire, vivement vous présenter à elle et la mettre à même d’apprécier vos talents. Je suis sûre que vous lui plairez beaucoup et qu’elle vous adorera. M. et Mme Montagne seront obligés très certainement de rester ici encore un jour, et vous pourrez, avant de quitter la maison, répéter devant lady Battersby la scène du conseiller Pouff,