Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/58

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— Le poison a été trouvé dans ma poche, c’est vrai ; mais je n’ai jamais voulu empoisonner le chien ; loin de là, je lui ai sauvé la vie.

— Dieu vous bénisse ! dit le vieillard.

— C’est un non sens, une imposture ! s’écria M. Pouvoir : n’essayez donc pas de nous en imposer.

— Je ne vous en impose pas.

— J’ai cependant la preuve, dit M. Sincère, que le poison avait été préparé pour cela ; » et il montra le mouchoir de poche bleu.

À cette vue, Tarlton pâlit ; Hardy, au contraire, ne changea pas de contenance.

« Connaissez-vous ce mouchoir de poche ?

— Oui, monsieur, je le connais.

— Et il est à vous ?

— Non, monsieur.

— À qui appartient-il donc ? »

Hardy garda le silence.

« Vous ne répondez pas ? c’est bien ; nous savons à quoi nous en tenir, nous allons faire les recherches nécessaires, et, lorsque j’aurai la preuve qu’il me faut, soyez certain que je sais ce qu’il me restera à faire.

— Ce mouchoir n’est pas à moi.

— Voyons, messieurs, à qui appartient-il ? » et M. Sincère le montra aux écoliers.

« Ce n’est pas le mien ! ce n’est pas le mien ! »