Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/91

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— Vous le croyez donc, maintenant ?

— Oh ! certainement, madame.

— Cependant il a fait une mauvaise action.

— Il faut rendre justice, madame, et je crains bien que nous ne l’ayons accusé à tort.

— Comment s’est-il conduit cette nuit ?

— Si vous l’aviez vu, madame, vous auriez sûrement admiré, comme moi, son habileté et son sang-froid. C’est lui qui a éteint le feu ; c’est lui qui nous a sauvés. Le pauvre enfant ! c’est un bon et excellent garçon, celui-là.

— Prenez garde, Pamfret, n’allez pas d’une extrémité à l’autre.

— Oh ! il n’y a pas de danger, madame, et je suis sûre que, si vous l’aviez vu cette nuit, vous lui donneriez une récompense.

— Mais je lui en donnerai une aussi ; je veux seulement lui faire subir encore une épreuve.

— Ce n’est peut-être pas l’occasion, maintenant après le service qu’il a rendu.

— Je le désire, cependant ; dites-lui d’apporter le déjeuner ce matin, et donnez-moi la clef de la maison. »

Lorsque Franklin servit le déjeuner, il trouva sa maîtresse assise devant le feu, et tenant une clef entre ses mains. Elle le félicita et le remercia tout à la fois de son habileté.

« Depuis combien de temps êtes-vous ici ?