Page:Edgeworth - L Absent tome 1.djvu/134

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opinion du jugement de son fils, pour ne rien dire de ses devoirs envers sa famille ; elle le croyait trop fier de son rang et de ce qu’il était son fils ; en un mot elle avait, disons-nous, trop bonne opinion de son jugement, pour concevoir la plus petite idée de ce genre à son sujet. Et à l’égard de sa nièce, d’abord c’était sa nièce, et les cousins-germains ne devaient jamais épouser leurs cousines, parce que ces sortes d’alliances n’ajoutent rien à la considération, au crédit, à la puissance des familles. Cette doctrine, milady l’avait professée durant tant d’années, et d’un ton si dogmatique, qu’elle la considérait comme incontestable et aussi obligatoire qu’aucune loi de l’état ou qu’aucun précepte de morale ou de religion. Elle aurait aussi bien soupçonné sa nièce de vouloir lui voler son collier de diamans,