Page:Edgeworth - L Absent tome 1.djvu/166

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On ferma la porte de la rue, dès que Mordicai fut sorti.

« Dieu soit loué ! dit en lui-même lord Colambre, de ce que je n’ai pas roué de coups ce misérable. Je profiterai de cet avis ; mais ce n’est pas le moment d’y songer. »

Lord Colambre, oubliant pour le moment ses propres affaires, ne s’occupa que de celles de son ami, et lui donna tous les secours et toutes les consolations qui étaient en son pouvoir. Sir John Berryl mourut la nuit suivante. Ses filles qui avaient vécu sur le plus grand ton à Londres, demeurèrent dans le dénuement. Sa veuve avait hypothéqué son douaire. M. Berryl héritait de biens fonds, mais il se trouvait sans revenu. Il n’était pas assez malhonnête pour refuser de payer les dettes légitimes de son père ; il ne pouvait laisser mourir de faim sa mère et ses