Page:Edgeworth - L Absent tome 1.djvu/18

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Grâce, » dit mistriss Dareville en riant, « quand cette pauvre lady Clonbrony se démène si fort et fait tant de frais pour pénétrer dans de certaines sociétés. »

« Si vous saviez toute la peine qu’elle prend pour parler, marcher, respirer comme une Anglaise, pour avoir l’air anglais, vous auriez pitié d’elle, » dit lady Langdale.

« Oui, » dit mistriss Dareville en contrefaisant sa manière irlandaise de prononcer certains mots, « si vous saviez combien elle se tourmente pour s’exprimer avec élégance, et parler l’anglais le plus pur… »

« Vous voulez dire le pur Cockney[1], » dit lady Langdale.

« Lady Clonbrony se flatte donc de

  1. Sobriquet qu’on donne aux bourgeois de la Cité de Londres.