temps, un homme. Heureusement pour lui, la science et la littérature étaient alors de mode parmi un certain nombre de jeunes gens studieux et capables, avec lesquels il se trouvait à Cambridge. Son ambition d’acquérir de la supériorité d’esprit en fut excitée ; ses vues s’agrandirent, son goût et ses manières se formèrent. La modération du bon sens anglais se mêla heureusement avec la vivacité irlandaise ; la prudence anglaise gouverna, sans l’éteindre, son enthousiasme irlandais. Le fait est qu’il n’avait jamais établi dans son esprit de comparaisons odieuses entre les Anglais et les Irlandais ; il avait demeuré si long-temps en Angleterre, il avait été si intimément lié avec des Anglais, qu’il n’était pas sensible à ces lieux communs, à ces ridicules, dont on affuble en général les Irlandais ; et il avait vécu avec des gens trop instruits et d’une façon de penser trop libé-
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