Page:Edgeworth - L Absent tome 2.djvu/98

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tention dont sa politesse accoutumée lui faisait une loi, l’explication que milady donnait sur les grandes alliances de sa famille, en montrant chaque médaillon où était inscrit un beau nom, souvent un nom de maison royale, quand tout à coup elle s’arrêta, et, couvrant de son doigt un de ces médaillons, elle dit :

« Passons celui-là, ma chère lady Killpatrick ; il ne faut pas que vous le voyez, lord Colambre. — C’est une petite tache dans notre écusson, — Vous savez, Isabelle, que nous ne parlons jamais de ce prudent mariage de notre grand oncle John : que pouvait-il espérer en se mariant dans cette famille, où vous savez que tous les hommes ne sont pas sans peur, et où il n’y a pas une seule femme sans reproche ? »

« Oh ! maman ! » s’écria lady Isabelle, « ne faites-vous pas une exception ? »

— « Pas une, Isabelle : il y avait la-