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fidèle qui décoroit ma maison de Sherwood à quelque distance de Londres.

J’étois né en Irlande, et j’avois été, à ce qu’on me disoit, nourri dans une chaumière de ce pays. Mon père croyoit que ce genre d’éducation me rendroit robuste ; il me laissa jusqu’à l’âge de deux ans auprès de ma nourrice irlandaise, et depuis cette époque, ni lui ni moi nous ne revîmes plus cette contrée, pour laquelle il avoit un dégoût que je partageai. Je déclarai que je ferois toujours ma résidence en Angleterre. Le parc de Sherwood, mon séjour habituel, n’avoit qu’un défaut ; il n’y avoit plus rien à y faire. La maison bâtie dans le goût moderne étoit magnifique ; l’ameublement en étoit élégant, et de la dernière mode. Rien n’y étoit oublié, l’œil du cri-