Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/247

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lady Géraldine ; elle montra là-dessus une indifférence complète, et ne daigna pas même témoigner le désir, vrai ou faux, de me voir bientôt partir. Curieux de voir si son indifférence se soutiendroit jusqu’au bout, je persistai dans mon projet de départ, et je me réjouis de montrer une froideur égale à la sienne. Comme le Tasse le dit d’une femme qu’il rencontra dans un carnaval à Mantoue, je courus quelque risque de devenir amoureux. Mon apathie habituelle avoit été tellement excitée, que je commençois à faire un peu réflexion. En retournant chez moi, je me disois à moi-même : Il y a cependant entre les femmes d’autres différences que celles qui naissent du rang, de la richesse et de la figure. Je crois que c’est à lady Géraldine, que je dus