Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/300

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L’imprudence de ce couple de beaux-esprits nous conduisit à quelques réflexions sur l’amour en général. Évitant de faire aucune allusion à lady Géraldine, je plaisantai M. Devereux sur la belle Clémentine, qui étoit romanesquement éprise de lui.

Qui voudroit, excepté Cupidon, changer sa liberté contre un papillon ? me dit-il : et Cupidon étoit un enfant. Les hommes de nos jours sont trop sages pour s’enchaîner aux genoux des femmes. Celles-ci permettent à l’amour d’occuper une grande place dans leur vie, mais il n’en occupe que fort peu dans celle des hommes. Ils savent qu’ils ont quelque chose de mieux à faire que de chanter des romances dolentes pour attendrir une maîtresse. Quant au mariage, c’est une affaire si terrible, que