Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/345

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le raillât, savoit rendre la pareille. Il répandoit abondamment le ridicule sur les domestiques anglais qui avoient quitté mon service ; il les appeloit des renégats. Selon lui, « il n’y avoit pas l’apparence de danger ; mais certains hommes ont peur de leur ombre, et d’autres étoient bien aises d’avoir une occasion de parler, de prendre des résolutions vigoureuses et de figurer dans les tribunes et dans les assemblées. »

Ne cherchant que le repos, je croyois facilement tout ce qui tendoit à le prolonger. Je ne voulois pas prendre la peine de lire les papiers publics, et lorsqu’on m’en lisoit quelqu’un, je n’ajoutois foi à rien de ce qui contrarioit mon opinion. On ne pouvoit me réveiller. Un jour que j’étois à bâiller étendu sur mon sofa,