Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/346

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M. M’Léod entreprit de m’éclairer sur les dangers de mon pays, mais je lui répondis :

« Croyez, mon cher monsieur, qu’il n’y a point de danger ; non point du tout. De grace, parlez-moi de quelque chose de plus amusant, si vous ne voulez pas que je m’endorme. C’est toujours assez tôt de parler de ces inconvéniens lorsqu’ils sont près de nous. »

Les maux qui ne me touchoient pas immédiatement n’avoient aucun pouvoir sur mon imagination. Mes vassaux n’avoient pas encore été atteints de cette épidémie qui se manifesta, bientôt après, avec une violence capable de bouleverser la société civile. Ayant toujours vécu en Angleterre, je ne connoissois ni les causes, ni les progrès du désordre ; je ne me faisois pas une