Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/347

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idée des périls qui me menaçoient. Tout ce que je savois, c’est qu’on avoit enlevé les armes de certaines maisons, et qu’il y avoit une poignée de bandits désespérés qui s’appeloient défenseurs. Mais j’étois fatigué seulement de l’attention qu’on daignoit faire à eux. Accoutumé aux formes légales et régulières de la justice en Angleterre, j’étois plus choqué des mesures brusques et extraordinaires que le danger avoit fait prendre à mes voisins, qu’effrayé des symptômes de l’insurrection. Au milieu de cette tranquillité, je reçus un outrage indirect qui blessa ma fierté, et choqua vivement l’idée que je m’étois faite de ma propre importance. La forge de mon frère de lait fut fouillée, pour voir si elle contenoit des armes, on en coupa les soufflets et on boule-