Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/40

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mon factotum et mon flatteur ordinaire et extraordinaire, m’avertit que j’avois un argent immense à réclamer de mon tuteur ; mais que pour l’obtenir il falloit avoir recours à des voies judiciaires. J’adoptai ce parti, et ce genre d’occupation auroit pu me tenir lieu du jeu ; mais comme Crawley géroit toutes mes affaires, je le priai de ne me parler de rien jusqu’à ce que la sentence eût été prononcée.

Elle le fut contre moi. Il fut prouvé en pleine cour sur la déposition des témoins produits par moi-même, que j’étois un extravagant ; mais comme aucun juge, jury ou chancelier ne pouvoit se faire une idée de ma folie et de mon insouciance au point où je les avois portées, mon tuteur fut absous par la cour d’équité, tout en