Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/439

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d’entendre, j’eus à peine la force de lui répondre que j’allois sortir à l’instant. Ellinor courut devant le domestique en criant : « Sont-ils là ? Où est-ce que je pourrai les voir ? » Je restai quelques minutes seul, pour penser à ce que j’allois dire et faire. Pendant ce court moment il passa dans mon esprit plus d’idées que je n’en avois eu pendant une année entière. Comme je descendois le grand escalier avec beaucoup de lenteur, je rencontre Ellinor qui accourt au-devant de moi et qui me dit :

« C’étoit une méprise ; on m’avoit trompée ; que j’ai mal fait de croire ce qu’on me disoit. Certainement Ody n’étoit pas parmi eux, il n’y a jamais été. Je les ai tous vus face à face et mon fils n’y étoit pas. J’ai été une insensée depuis le commencement jus-