Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/457

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je m’occupai de la manière dont je devois me conduire. Être ou n’être pas milord Glenthorn, en d’autres mots, être ou n’être pas un malhonnête homme, c’étoit-là toute la question. Ma conscience ne pouvoit pas se dissimuler que je ne pouvois justement garder la possession d’une fortune dont un autre étoit le légitime propriétaire. Cependant, élevé comme je l’avois été, accoutumé aux jouissances dont la richesse nous a fait un besoin ; habitué à la molesse, aux profusions, à une indolence qui m’avoit rendu célèbre parmi les plus voluptueux et les plus efféminés, pouvois-je tout-à-coup renoncer à ces habitudes, abdiquer mon rang et mon pouvoir, et m’exposer à tous les inconvéniens de la pauvreté ? Je n’étois point forcé à faire de tels sacrifices,