Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/568

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piers, et sur tout ce qu’ils avoient entendu dire de relatif à mon changement extraordinaire de fortune. Mais ils ne se furent pas plutôt assurés que tout ce qu’on avoit rapporté étoit effectivement vrai, que leur intérêt pour moi cessa tout-à-coup. Dès qu’ils apprirent qu’au lieu d’être encore le comte de Glenthorn et le propriétaire d’une vaste fortune je n’étois plus qu’un étudiant en lois, logé dans une petite chambre au Temple, avec un revenu de trois cents livres par an ; ils ne me jugèrent plus digne de leurs regards. Selon leurs différentes manières de voir, les uns me montrèrent de la compassion pour mon malheur, les autres blâmèrent la facilité avec laquelle j’avois abandonné ma fortune ; mais ils furent tous également étonnés de me voir dévouer à une profession