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Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/567

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à nourrir en moi des espérances trompeuses. Ranimé par cette considération, je persévérai, car la persévérance seule pouvoit me conduire au succès.

Ce fut un bonheur pour moi d’avoir été poussé par un grand motif à consacrer tout mon temps et toutes mes pensées à l’étude ; autrement en retournant à Londres, j’y eusse trop senti l’abandon et le refroidissement de tous les amis que j’avois eus dans le grand monde ; de cette foule de complaisans qui, autrefois me prodiguoient leur loisir, et partageoient les délices de ma table ainsi que les plaisirs de ma maison. Quelques-uns que je rencontrai par hasard dans la rue à mon arrivée, jugèrent à propos de me reconnoître au moins une fois, pour satisfaire leur curiosité sur les paragraphes qu’ils avoient lus dans les pa-