Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/579

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homme noyé dans les formalités et les arguties de la loi ; il savoit le pourquoi des formes dont il faisoit usage ; il avoit des affaires non une connoissance routinière, mais raisonnée ; et, ce qui est plus rare, il avoit le talent d’enseigner ce qu’il avoit appris. Il ne me laissoit point couché sur un bureau, remuer des parchemins, et m’engourdir dans cette opération stupide ; il ne me traitoit point comme une machine à copier, qui doit se mettre en mouvement depuis le matin jusqu’à quatre heures, et le soir jusqu’à dix. Mon maître étoit un homme d’une autre espèce. Dès que cela étoit possible, il me donnoit le fil qui pouvoit me conduire dans le dédale des lois ; et quand le motif d’une loi ne se présentoit pas naturellement à l’esprit, il ne cherchoit pas à donner d’explication de ce qui