Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/580

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n’en admettoit aucune ; il n’exigeoit pas de moi la soumission complète de toutes mes facultés, il me permettoit d’appeler des sotises des sotises ; et sur-tout, ce qui mérite ma reconnoissance, lorsque j’avois passé deux ou trois heures à écrire, selon que le cas l’exigeoit, il ne m’empêchoit pas de bâiller un peu, d’étendre les bras, de me plaindre, et de maudire les inutiles redites des hommes de loi.

D’autres fois, il me ranimoit lui-même quand il me voyoit succombant sous l’amas des déclarations, des répliques, des appels, des actes dilatoires, etc.

Ô Cécilia que de peines je pris pour obtenir votre suffrage ! Cependant, pour dire la vérité toute entière, je dois avouer que mes travaux les plus pénibles l’étoient moins que l’ennui