Page:Edmond-haraucourt-la-decouverte-du-docteur-auguerand-1910.djvu/7

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Rien ne s’oppose à ce que je vous renseigne. Si mon glorieux ami s’est tenu si longtemps sur la réserve, ce n’est nullement, comme on l’a dit, par un sentiment de rancune ou d’orgueil froissé. Il ne daigne ni se plaindre, ni blâmer personne. On a ri de sa découverte, et loin de s’offenser il estime qu’on avait le droit de douter, presque le devoir : le bienfait qu’il apporte à l’humanité est trop considérable pour qu’elle l’accueille sans un peu de ce scepticisme qui est une élémentaire prudence. D’ailleurs, je n’ai rien à dire que vous ne sachiez déjà : aucune remarque essentielle ne modifiera les déclarations de 1922 ; dès cette époque, la découverte d’Auguérand était définitive, totale, et même elle l’était depuis dix ans révolus. Mais dix ans qu’on ajoute à une existence ne suffisent pas à démontrer qu’on prolonge la durée normale de la vie ; un fait de macrobiotique ne se prouve que par le temps écoulé : c’est pourquoi Auguérand voulait que du temps s’écoulât. Les macrobiens qu’il peut présenter aujourd’hui vous apporteront trente ans d’expériences, et non plus dix comme ils faisaient lorsqu’on vous parla d’eux pour la première fois. Nous souhaitions attendre dix années encore, mais si les académies estiment que le chiffre actuel suffise et leur permette de venir à résipiscence, mon ami Patrice ne demande pas mieux que de leur réserver bon accueil. Dès qu’elles en auront formulé le désir, il leur assignera une date, et les recevra. Vous pouvez le redire,

Interrogé sur la nature des résultats obtenus, M. Thismonard répondit :