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histoire de l'abbaye des écharlis

Un territoire donné par les seigneurs de Sépeaux et surtout certains champs situés entre les Vieux-Écharlis et la forêt de l’Abbé que les moines ont entourés de fossés provoquent[1] un désaccord entre l’abbaye et Mathieu de Toquin. Ce dernier réclame pour lui et ses hommes de Précy le droit d’usage et de pâture et le droit de passer par un chemin obstrué par les religieux. Ne pouvant se mettre d’accord, les moines et Mathieu conviennent de faire juger leur différend par l’abbé de Fontainejean et P., seigneur de Champvallon. Les arbitres fixent le jour où ils rendront leur sentence. Mathieu n’attend pas ce jour : il renonce totalement à sa réclamation (1210).

Renaud, chevalier, curé de Sépeaux, et ses hommes mènent leurs troupeaux, malgré la défense de l’abbaye, dans des pâturages situés près de la maison des Vieux-Écharlis, entourés de fossés et paisiblement possédés par les moines depuis plus de trente ans ; ils causent des dommages dont les religieux demandent le paiement, ainsi qu’un châtiment pour Renaud et ses hommes. Ils prétendent avoir ce droit après la fenaison et la moisson, mais Philippe, officiai de Sens[2] (juin 1210), donne tort à Renaud.

En novembre 1217, Philippe-Auguste tranche[3] un différend survenu entre ses hommes de Vaumort et les religieux. Les moines feront ce qu’ils voudront pour clore, élever, couper la forêt qui sera exempte de tout droit d’usage, sauf les conventions, s’il y en a, avec les moines de l’hôpital ou avec d’autres. Les hommes de Vaumort et de la Rivière auront le droit d’usage dans les quatre autres parties des mêmes bois, mais les religieux ne pourront ni les arracher, ni les vendre, ni les donner. De plus, le roi concède à l’abbaye, tout en maintenant les coutumes ou les accords, s’il y en a, la paisible possession de toutes les terres cultivées ou incultes qu’elle possède, selon les recherches de ses baillis, Guillaume de La Chapelle, Barthélémy de Druyes et Garnier du Pré, depui


    une maison située près du cimetière d’Escolives moyennant 20 sous auxerrois de rente (145 fr.) (H (655, liasse); Pierre des Barres invite (1258) Eudes Chaumart, bourgeois de Dixmont, à acquitter la rente de 4 muids de grain, un de froment, un de seigle, et deux d’avoine qu’il doit sur son ferrage de Dixmont selon la reconnaissance de 1227. (H 651, registre ; H 654, liasse).

  1. Quantin, Cart. de l’Yonne, III, p. 41.
  2. Id. ibid. t III, p. 81.
  3. Id. ibid., III, p. 87.