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histoire de l’abbaye des écharlis

de Foulques, charpentier à Sépeaux, de Renard et Jobert des Voves. Devant les mêmes témoins et devant Vivien, le fondateur, Isembard le Gros, donne, en présence de son frère Garnies sa part de dîmes sur ces mêmes biens et les dîmes qu’il reçoit à La Ferté.

Fromond de Charny, approuvé par sa femme surnommée Belet et par son fils Ithier ; Landric, de Douchy, du consentement de ses fils Haton, Garnier, Guillaume, Gautier et Foulques ; Gautier Baderan, avec l’approbation de sa femme, appelée la Bonne, et de son fils Gautier, concèdent d’abord à l’abbaye dans la terre des Fontaines, tout le terrain nécessaire pour faire un vivier, un moulin et un jardin, et tout le bois nécessaire pour ceux qui y demeureront. Un peu plus tard, ces mêmes donateurs abandonnent tout ce qu’ils possèdent en cet endroit. Milon, seigneur de Courtenay, et son fils, dont dépendent Fromond de Charny et Landric de Douchy, approuvent ces donations.

Sous Jean, second abbé (1131), Baudoin Fouinard donne ce qu’il possède en terres et en bois à Villers ou Villare[1] et reçoit en échange quinze livres (environ 1.950 fr). Milon, seigneur de Courtenay, sa femme Élisabeth, ses fils Guillaume, Josselin et Renard approuvent ce don et les acquisitions que les moines pourront faire. De plus, ils accordent aux religieux le droit de passer leurs produits, d’acheter ou de vendre des terres dans leur seigneurie, de mener paître leurs animaux dans toutes leurs forêts, sans avoir à payer ni péage, ni coutume, ni pacage. Élisabeth, femme de Baudoin, approuve la donation de son mari.

Par un acte fait à Auxerre, Séguin le Gros abandonne au monastère les terres et bois que son frère Waldric possède à Villare. Mais comme Waldric se trouve à Jérusalem, Séguin promet de compenser convenablement son frère s’il revient de la terre sainte. Son frère, Bérenger, reçoit, pour son consentement à ce don, soixante sous (environ 390 fr.) de Guillaume, comte de Nevers. Waldric avait engagé cette terre pour cinquante sous a son oncle Wallon. Les religieux se libèrent en payant cette somme.

En 1131, le monastère compte un insigne bienfaiteur.

La famille royale a coutume de venir une fois par an à Saint-Julien. Louis le Gros (1108-1137) ne manque pas à cette

  1. Aujourd’hui le couvent des Écharlis.