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PREMIÈRE SECTION.

dérable, dont la construction est belle et le territoire fertile, située dans le voisinage du fort de Cana قنة,i2 journées fortes. »

De ce fort à Toleïtola طليتلة (Tolède), 2 journées.

Celui qui veut se rendre de Murcie à Alméria doit passer par Cantarat Achkana قنطرة اشكانة (Alcantarilla), Lebrala لبرالة (Librilla), Hama الحامة et Lourca لورقة (Lorca), « ville importante, fortifiée sur une montagne, avec bazar et faubourg entouré de murs et situé au-dessous de la ville. Il y a un marché aux farines et un marché aux drogueries. Le pays produit de la terre jaune (de l’ocre) et de la terre rouge (de la sanguine) dont il se fait une grande exportation. »

De Lorca à Murcie on compte 40 milles.

À Abar el-Racha ابار الرقبة et à Beyra بيرة (Vera), « place forte dans un vallon auprès de la mer, 1 journée. »

De là à la montée de Choucar عقبة شـقـر, montée tellement escarpée qu’un cavalier ne peut la gravir qu’en mettant pied à terre[1] (la distance manque).

De cette montée à Rabeta الرابطة, qui n’est point un fort ni un village, mais une station où sont des gardes chargés de veiller à la sûreté du chemin, 1 journée.

De là à Alméria المرية,-1 journée faible.

« Alméria المرية était une ville musulmane à l’époque des Moravides فى ايام الملثم. Elle était alors très-industrieuse et on y comptait, entre autres, huit cents métiers à tisser la soie, où l’on fabriquait des manteaux précieux, des brocarts, les étoffes connues sous le nom de saclatoun سقلاطون, de isfahani اصفهاني, de murdjani مرجاني (ou couleur de corail) ; des voiles ornés de fleurs الستور الكللة, des vêtements riches et épais الشيان المعبنة, le

  1. Voici le texte de ce passage qui ne me paraît pas avoir été bien rendu par le traducteur espagnol : ولا يقدر احد على جوازها راڪبًا واغا ياخذها الرڪبان رجالة.