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PREMIÈRE ÉTAPE

Matines.


Je ne me rappelle pas vacarme comparable à celui de cette nuit. On n’entendait, à trois ou quatre lieues à la ronde, que le son des cloches, des tambours et des cornes, les hurlements des chiens et des hommes, et les coups de fusil.
(Lettre écrite de Waelhem (Malines), le 21 octobre 1798.)


Après avoir fait subir aux Belges, annexés sous prétexte d’affranchissement, le pillage de leurs biens, l’abolition de leurs coutumes, le mépris du sentiment national, des attentats réitérés à la liberté de conscience ; après la proscription politique, la persécution religieuse, la récompense des traîtres, l’investiture des renégats, l’apos-