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Page:Eekhoud - Myrtes & Cyprès, 1877.djvu/108

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Myrtes et Cyprès.


N’était-il point permis, après ton épopée,
De sauver à jamais l’honneur de cette épée
xxxxxSi redoutable dans ta main ?
Tu ne méritais pas, enfant de la victoire,
Qu’un autre vînt plus tard profaner ta mémoire,
xxxxxQu’au Titan succédât le nain.

Ton regard cherche en vain à découvrir le lâche…
Sans doute il sent sa faute, et dans l’ombre il se cache,
xxxxxSeul, en proie à d’affreux remords.
Lui, des remords ? jamais, car il n’a point d’entrailles…
Prince de Wilhelmshohe, il se rit de Versailles
xxxxxComme des braves qui sont morts.

Qu’importe à son salut la ruine de la France ?
Que fait à son orgueil un peu moins de puissance
xxxxxSi la prison est un palais,
S’il a des courtisans et si sa bourse est pleine,
S’il a pour compagnon cet infâme Bazaine,
xxxxxQui ferait rougir ses valets ?