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Page:Eggermont - Le Japon, histoire et religion.djvu/104

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d’autre ressource que de recourir au « harakiri »[1]. L’histoire a conservé le chiffre des morts et des suicidés. Il fut de 7.000 environ, rien que du côté des Hojo et de leurs partisans. Le reste se soumit ou passa au service de l’Empereur rétabli sur le trône (1333).

La restauration du Mikado ne fut qu’éphémère, comme on va le voir.

En effet, parmi les généraux ralliés se trouvait un membre influent de la famille des Ashikaga, du nom de Taka-Ouji. Ce fut lui qui escorta la marche triomphale de Go-Daïgo vers sa capitale.

Mais déjà il méditait de prendre la place des vaincus dans le gouvernement du pays. L’Empereur fut d’ailleurs en partie l’artisan de sa nouvelle déchéance. Au lieu d’imiter la prudente conduite que le Shoukkenn Yoshitoki avait tenue en pareille circonstance, il distribua les fiefs confisqués, non pas entre ceux qui l’avaient soutenu dans ses revendications, mais à une poignée de courtisans et de favorites. Taka-Ouji en profita pour exploiter le mécontentement qui s’ensuivit.

Comme il avait été chargé de réduire les vassaux demeurés fidèles aux Hojo et qui avaient même réussi à reprendre Kamakoura aux forces impériales, il fait suivre leur défaite de sa propre rébellion en se révoltant contre celui-là qu’il était chargé de défendre.

  1. Genre de suicide dans lequel on prélude par s’ouvrir le ventre avec son propre sabre pour se le plonger ensuite ou se le faire plonger dans la gorge.