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Page:Eggermont - Le Japon, histoire et religion.djvu/49

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littéralement par « Esprit de la Guerre », mena rondement son entreprise. Il leva des armées, fit équiper une flotte, et, au bout d’une longue période de succès et de revers, fonda solennellement la dynastie impériale.

Le souvenir de l’événement s’est perpétué jusqu’à ce jour, grâce à la grande fête nationale qui se célèbre le 7 avril de chaque année.

Pour occuper ses soldats, devenus oisifs après la soumission, Jimmou les employa à défricher les terres. Toutefois les Aïnos ne se tenaient pas pour battus, et, pendant plusieurs générations d’empereurs, nous les voyons tailler une constante besogne à l’autorité prépondérante. C’est au point que le dixième Mikado, nommé Soujine, croit devoir créer, pour en mieux venir à bout, quatre grands commandements militaires qu’il distribue à ses plus habiles généraux en les décorant du titre de « Shogoun ». Telle est l’origine du Shogounat. Mais, à cette époque reculée, le titre était loin d’avoir l’importance qu’il devait acquérir par la suite, puisqu’il ne comportait alors que des attributions temporaires dépendantes d’une victoire ou d’une défaite.

Soujine, qui paraît avoir hérité des qualités organisatrices de son illustre aïeul, s’occupa très spécialement de régulariser les fonctions publiques, fit faire un recrutement exact de la population, établit l’impôt du sang et les prestations en nature, perça des routes, creusa des canaux, régla les choses du culte, enfin, décréta la construction de grands navires, mesure qui