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Page:Eggermont - Le Japon, histoire et religion.djvu/59

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leur patrimoine. Il poussera la munificence jusqu’à distribuer des parcelles de terrain aux plus nécessiteux. Un autre Mikado, pour maintenir au riz une valeur moyenne, déterminera à son gré, la hausse et la baisse, en faisant acheter les récoltes ou écouler les réserves emmagasinées dans les greniers publics, créant ainsi de toutes pièces le système des compensations. Un autre encore tarifiera le prix des marchandises vendues dans sa capitale. L’empereur Tentchi fera dresser un code des lois en vingt-deux volumes, connu sous le titre de Omirio, et l’impératrice Jito créera des titres honorifiques en faveur des femmes. Une illustre princesse, Koken Tenno, s’occupant de morale, ordonnera que chaque famille se procure au moins un exemplaire du Kokio ou traité des devoirs des enfants envers leurs parents.

Enfin, en l’an 806 après Jésus-Christ, c’est-à-dire à l’époque où Charlemagne établissait en Occident les premières écoles où l’on enseignât la grammaire, l’arithmétique et la théologie, Heijo Tenno décrétera l’instruction obligatoire pour les fils de princes et de fonctionnaires.

Tel est le rôle des premiers Mikados, ces hommes investis du pouvoir le plus absolu. Ils règnent ainsi, sans un nuage dans leur ciel, jusqu’en l’an 1192 de notre ère.

La période des luttes primitives et des premières phases de la civilisation japonaise, allant depuis le commencement de la monarchie jusqu’à cette date