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À elles trois, elles semblent alimenter les fastes de l’histoire du Nippon. Les Annales impériales, comme les romans historiques, sont remplis de leur rivalité, de leurs querelles intestines.

On peut dire que, par leur action absorbante, elles affaiblirent de jour en jour le prestige mikadonial et préparèrent la spoliation qui devait s’exercer à ses dépens, durant une longue période d’années. C’est au VIIe siècle, sous le règne de l’empereur Tentchi, que le nom de Foudjiwara fait sa première apparition. Il est accordé, par l’Empereur, avec le titre de Nadaïjine, en récompense de mérites éclatants et de services signalés, à Nakatomi-no-Kamatari, descendant, suivant la légende, d’un des lieutenants même de l’aïeul de Jimmou Tenno, le créateur de la dynastie. La famille des Taïra n’est fondée que plus de deux siècles après, par Takamoshi, arrière petit-fils d’une des concubines de l’empereur Kwammou. Quant aux Minamoto, postérieurs encore à ces derniers, ils doivent leur origine à Tsounémoto, petit-fils de Seiwa Tenno et fils d’un illustre ministre de la guerre.