Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/131

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Et monte vers les cieux dans un suave émoi.
Oh ! mon cœur reverdit sous l’espoir et la foi.
Je vis, j’aime et je crois ! ô ma harpe fidèle !
Allons au temple saint qu’embaume l’asphodèle,
Et chantons à genoux, dans l’exaltation,
L’hymne rassérénant de la rédemption !

Si le blasphème amer a passé sur ma lèvre,
Pardonnez-moi, mon Dieu ! j’écrivais dans la fièvre.
C’est que j’ai tant souffert ! je ne suis qu’un enfant ;
L’épreuve était trop forte et mon cœur étouffant
Sous le pied des douleurs, n’a pas eu la puissance
De monter au Calvaire avec reconnaissance.
Pardonnez-moi, mon Dieu, j’ai vaincu mon orgueil ;
Quand mon cœur faiblira sous le doute et le deuil,
Je m’agenouillerai comme aux jours du jeune âge,
Et vous me verserez la force et le courage !