Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/132

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

À SATAN.




Ange terrible et fier, j’aime ta hauteur sombre !
Tu fus plus grand que Dieu, car tu le combattis ;
Ton pas fit vaciller comme un vaisseau qui sombre
Sur leurs axes nouveaux les cieux dont tu sortis.

Le soleil s’éteignit en passant dans ton ombre,
l’éternité trembla. Les mondes trop petits
Pour tes membres géants, ennemis du pénombre,
Craquèrent sur ton dos lorsque tu les vêtis.