Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/135

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vous lirez peut-être avec indulgence l’œuvre bizarre, mais sincère, que je vous offre.

Ce poëme a été écrit d’abord en allemand dans une brasserie de Leipsick, entre un tonneau de bière, ma pipe et un piano, puis, traduit, à Paris, quand le vent des voyages eut poussé ma jeunesse vagabonde vers la grande ville. Cette œuvre est l’écho de souffrances profondes et vraies ; vous me pardonnerez l’excentricité de sa forme en faveur de la pensée qu’elle renferme et de la foi qui l’a dictée.

Pauvre et humble artiste, je n’ai ni opale ni émeraude à vous offrir en échange du diamant de vos beaux vers que vous m’avez envoyé ; mais ne repoussez pas mon caillou des montagnes.

Qui sait ? au doux soleil de votre généreuse amitié il reluira peut-être assez pour ne pas assombrir votre radieux écrin.

Étienne Eggis.