Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Je lisais, en passant, des vieilles cathédrales
Les lieds marmoréens par les siècles écrits,
Puis, au bord des forêts, dans les lueurs astrales,
Des chroniques des burgs j’épelais les sanscrits.
IV
Plus avide toujours de course et de science,
Mettant mon avenir sous la garde de Dieu,
J’errais, pauvre d’argent, riche d’insouciance,
Mais libre et gai toujours, sous le ciel sombre ou bleu.
Je dormais tour à tour dans le foin qu’on entasse
Ou les lits somptueux des seigneurs bavarois,
Je buvais tour à tour dans la coupe ou la tasse,
Heurtant du même bras les pâtres et les rois.
V
Mais, malgré tout, parfois une vague souffrance
Assombrissait mon cœur et voilait ma gaîté ;