Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/145

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Comme un enfant qui veut courir dans les prés verts,
S’empresse de quitter son habit des dimanches,
Dieu tire de ses bras l’habit de l’univers,
— Ce vêtement usé qui craquait sous les manches.

Et la main de la mort ploie au fond du néant
Le long tapis des cieux qui s’évident en tube,
Sous les sourdes rumeurs de l’abîme béant,
L’éternité chancelle et l’infini titube.

Et l’éternelle nuit où s’endort l’univers
Sur la carcasse humaine écrasant les deux pôles,
Dieu couche sur le bord des infinis ouverts,
Pousse un éclat de rire en haussant les épaules.





Mais alors dans les cieux
Dont craquaient les essieux,