Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/153

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C’est que l’orgie ardente oignait ton front puissant,
C’est que le feu du gin embrasait ton délire,
L’ivresse t’entr’ouvrait ce ciel éblouissant,
Où l’homme calme et froid jamais ne saura lire.






Hoffmann, toi le plus grand des poëtes connus,
Qui mêlas dans ton œuvre où l’infini rayonne,
Les mondes de la terre aux mondes inconnus,
— Comme un portrait de Dieu que le diable crayonne ;

Toi, qui fais ruisseler, en suaves couleurs,
Les arcs-en-ciel d’azur des sphères-invisibles,
Où dorment les esprits des rayons et des fleurs,
Dans leurs sérénités rêveuses et paisibles ;

Si tu restes debout au milieu des plus grands,
Si ton œuvre bruyante est vaste comme l’âme,