Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/160

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De jeunes continents, des forêts solitaires
Où de l’homme jamais n’ont battu les artères,
Tout un monde de calme et de sérénité ;

M’en aller où s’en vont les sanglots des poëtes,
Les aspirations des âmes inquiètes
Que tourmente la soif d’un bonheur introuvé ;

M’en aller où s’en vont les souffrances cachées,
Les vierges par la mort sur leurs tiges fauchées,
Radieuses encor d’un rêve inachevé !






Là je retrouverais au fond d’une prairie
Cet ange aux yeux d’azur qui s’appelait Marie.






Marie ! ô doux écho de mon cœur de dix ans,
Autel calme et fleuri de mes amours naissants !