Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/171

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Mon âme dévastée,
Drapée en son orgueil,
Brise sur ton écueil
Sa barque démâtée
Où rien n’est debout que le deuil !

Au fond du suicide
Mon cœur enseveli,
S’enivrera d’oubli,
Et ce breuvage acide
Endormira mon front pâli.






Vous êtes-vous jamais dans les nuits argentées
Sur le bord des forêts promené triste et seul,
En égarant bien loin des routes fréquentées
Vos pas et votre cœur, tristes comme un linceul ?