Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/170

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Me disait en cachant sa torture secrète :
— Monte, tu seras Dieu ! moi, je serai poëte !

Je dirais : — Non ! — Là haut, Dieu n’a pas su garder
Le suprême pouvoir de se suicider. —






Suicide, refuge
Des cœurs inconsolés !
Sol aux fruits désolés
Où l’âme du transfuge
Porte ses autels écroulés !

Mer qu’ignorent les sondes,
Où les bonheurs brisés,
Les rêves épuisés
Et les douleurs profondes,
Jettent leurs cris inapaisés.