Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/19

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Il buvait son haleine :
— Elle ne l’aimait pas.

Elle aimait un beau pâtre
Qui passait sans la voir ;
Et souvent, près de l’âtre,
Elle pleurait le soir.

Le pâtre en la vallée
Avait mis son amour ;
Son âme désolée
Gémissait nuit et jour ;

Car son amour immense
N’était pas partagé,
Et parfois la démence
Brûlait son sang figé.

Et tous, pâles et sombres,
Ils allaient par les champs,