Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/209

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Où je voudrais atteindre
De mes embrassements
Tous les êtres qui pleurent
Et dont le cœur meurtri
N’a plus même de cri
Pour bénir ceux qui meurent.

Je voudrais sur mon sein
Presser l’onde, la terre,
La femme solitaire,
Et l’enfant orphelin ;
Les âmes torturées
Qui s’en vont vers l’amour,
Puis, à la fin du jour,
Reviennent, déchirées ;

Tout ce qui sous les cieux
En soi porte un ulcère
Qu’incessamment lacère
Quelque deuil anxieux,