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Les chants du pâtre montagnard,
Aux refrains alpestres et simples,
Pendant qu’avec un vieux poignard
Il coupe les tiges des simples ;
Les hymnes des cœurs amoureux
Se souvenant de baisers âcres,
Volés quand les parents entr’eux
De leurs biens supputaient les acres ;
Les jeux divers des rayons-bleus
Sur l’or et la pourpre des guêpes,
Quand le crépuscule onduleux
Au front du jour met ses longs crêpes ;
Les souvenirs des bruns pigeons
Qui voyagent toujours par couples
Et blanchissent où nous nageons
L’ivoire pur de leurs cous souples ;