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MÉTHODES EMPLOYÉES

et on rétablit l’équilibre par un poids p la hauteur au manomètre du tube de Pilot étant !i .

Disons de suite que pour connaître l’influence de la lige horizontale et des supports de la plaque, il ne suffirait pas de répéter les mesures en enlevant la plaque, puisque celle-ci protège* plus ou moins la lige. On emploie le procédé suivant. On met la plaque dans la position qu’elle a occupée pendant l’expérience, mais en l’isolant de sa tige de manière qu’elle n’agisse plus sur la balance, et en la maintenant par un support spécial d’un faible encombrement ; en refaisant alors les pesées, on a la part exacte qui revient, dans faction du vent, ;’i la lige et aux supports. Les expériences sont faites par deux observateurs, l’un placé sur le sol de la chambre close, l’autre sur le plancher servant de support à la balance.

Bien que la vitesse du vent soit à très peu près régulière, elle présente néanmoins toujours quelques petites variations dont il faut tenir compte. L’observateur qui est à la balance établit l’équilibre rigoureux donné par l’affleurement de traits de repère et, à ce moment précis, il l’annonce par une sonnerie électrique au deuxième observateur qui regarde le manomètre et qui en fait, è haute voix, la lecture immédiate. On renouvelle plusieurs fois celte opération et lorsque, pour le môme état d’équilibre de la balance, on a retrouvé è plusieurs reprises le même chiffre au manomètre, on fait la lecture des poids et on l’inscrit sur le carnet à côté de la hauteur manométrique correspondante. En outre, on refait fréquemment, sans changer la position de la plaque, les mêmes opérations à une vitesse différente obtenue par la manœuvre du rhéostat qui se trouve dans la chambre d’expérience. Ce rhéostat permet, comme nous l’avons déjà dit, de faire varier la vitesse du courant d’air depuis 5 m jusqu’à 20 mjsec mais nous employons habituellement pour nos expériences une vitesse de 12 nijsec environ. Nous ne cherchons guère à la dépasser, parce qu’il est bien établi que les efforts peuvent être regardés comme proportionnels aux carrés des vitesses, au moins pour les limites dans lesquelles nous opérons ; le fait est d’ailleurs montré par nos expériences elles-mêmes. En outre, les oscillations de la colonne manométrique étant très faibles pour de telles vitesses, les mesures sont plus précises.

Quand le centre de pression est connu et que la résultante est bon-