ranto, un rassemblement, une collection de certains objets, de là, du mot arbo qui veut dire arbre, on forme arbaro, forêt, de vorto, qui veut dire mot, vortaro, dictionnaire, etc.), Flent pour Francujo (la France ; uj signifie, d’après Esperanto, l’idée de conserver, de porter, de soutenir, c’est-à-dire objet où l’on conserve quelque chose, plantes portant des fruits, pays habité, de là, de pom qui veut dire pomme, on forme pomujo qui veut dire pommier, de plum, plume, plumujo porte-plume, de tabak, tabac, tabakujo, tabatière, etc.), fluk pour frukto, plo pour pro, flidel pour vendredo (jour de Vénus, jour de Freya).
Tous ces mots, qui déjà en eux-mêmes sont des mots universels d’une langue universelle, et qui se comprennent suffisamment, pour ne nécessiter aucune autre interprétation, Schleyer les a tellement transformés, tellement estropiés, qu’il est nécessaire, comme vous le voyez, de les apprendre de nouveau. Il est clair, que dans ces conditions, les Volapükistes ne parviendront jamais à se défaire de leur dictionnaire, à moins d’amener l’écroulement complet de l’édifice. Plusieurs élèves du cours de Volapük, dans notre ville voisine de Fürth, me disaient autrefois : « La grammaire du Volapük nous plaît assez, mais nous ne l’achèterons pas, vu son prix élevé, tant que cette langue ne sera universellement connue et adoptée, car, s’il nous faut apprendre par cœur, tant de mots, il vaut mieux apprendre le français ou tout autre langue. » Je ne pouvais contredire le certain bien fondé de cette assertion ; j’ai recherché depuis à faire mieux, ce dont vous vous apercevrez bientôt, si vous voulez bien consacrer quelques heures seulement à la Lingvo internacia telle que je l’ai perfectionnée.
Vous comprendrez, notamment, que l’on peut avec le petit vocabulaire du Dr Esperanto, que j’ai joint à mon travail, à l’aide des syllabes radicales internationales, dont j’ai donné une nomenclature, avec les milliers de mots étrangers internationaux qui, en grande partie, viennent du grec et du latin, avec nos termes généraux commerciaux, empruntés pour une très grande partie à l’italien, avec la combinaison des mots, et, si tout cela ne suffisait pas encore, mettant à contribution nos connaissances, aujourd’hui si